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Papistacheries
19 septembre 2009

Pour faire mentir Virgibri (que j'aime bien, elle ne cesse de me faire rougir à force de compliments) usons d'un titre court :

Les Pêches

Les pêches sont mûres.

Au jardin, les pêches sont mûres.

Au jardin, les pêches mûres se meurtrissent en tombant.

Depuis deux jours, au jardin, les pêches mûres — trop mûres ? — meurtrissent leur chair tendre en chutant de l’arbre.

Ce matin encore —  et depuis deux jours,  déjà — les fruits du pêcher qu’on aperçoit à peine franchi le portail repeint de blanc au début de la saison,  fruits gorgés de sucre et de soleil — il n’a pas manqué  l’animal, cet été — meurtrissent leur délicate chair parfumée au rude contact avec le sol, qu’un été trop sec a durci comme l’argile dont on fait les briques qui  parent les encadrements de fenêtres en ce coin-ci du Perche.

Ce matin encore, c‘est le troisième  déjà — le Papistache se lève tôt, même le samedi, c’est un vice familier à ceux que la terre nourrit et régénère — les fruits du pêcher qui ombre le portail repeint de blanc, au début de la saison, et qui attire l‘œil du passant surpris de la profusion et de la dimension des  fruits gorgés de sucre et de soleil — l’été 2009 restera sur les tablettes  comme une année record en matière d’ensoleillement  — meurtrissent leur délicate chair parfumée au rude contact avec le sol plus damé qu‘un trottoir ; la terre argileuse dont on fit longtemps les briques aux reflets irisés qui  caractérisent les encadrements de fenêtres des maisons traditionnelles en ce coin-ci du Perche sonne quand  une pêche lourde vient s’y éclater.

Au son sourd que rend la terre — ou serait-ce la pêche qui exhalerait une plainte ?— le Papistache montre son nez à l’encadrement de la porte ; il faudrait enrayer l’hécatombe ; sortir l’escabeau, les paniers ; de la main, paume offerte au ciel, cueillir le fruit souple ; distribuer de-ci, de-là, aux amis, aux voisins, la récolte ;  en conserver une partie pour en emplir mille pots de la confiture que Mamoune saura — alchimie de saison — tirer du monceau parfumé des fruits étalés sur la table de la cuisine en émoi.

Il faudrait ?
                    Ami jardinier, non !
                                                       Considère  qu’il te faut t’en charger sans remettre à demain.

Souffrez, chers amis, que je vous laisse ; j’ai, parait-il, du sucre à me mettre sur les mains.

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Commentaires
S
Cueillir les fruits mur à point avant qu'ils ne se fassent trop mal en tombant, j'aime l'idée et j'aime l'odeur des confitures. Ici, je guette la saison de kiwis, ils donnent pour la première année et c'est éminemment symbolique. J'ai ici une histoire qui vous plairez, j'en suis quasi sûre, mais elle est trop grande à scanner... Bon courage et bonne pêche aux fruits !
P
Tilleul, arrêtez-vous en passant devant la maison, on vous fera gouter aux arômes des confitures.<br /> <br /> Allez comprendre Walrus, ici, c'est encore l'été.<br /> <br /> Teb ! Au jardin ! ! !<br /> Vous me rappelez cette maxime : Tout bonheur que la main n'atteint pas est un leurre.<br /> <br /> Possible Aude. Où êtes-vous ? Fondue dans quel arrondissement parisien ? ou face à lamer ?<br /> <br /> Un arbre à mensonges, il lui faudrait un tronc gigantesque. Pas assez place au jardinet Miss-Ter.<br /> Votre jardin de curé ? ? ?<br /> <br /> Ne commentez pas MAP servez-vous de nouveau. On a tous les parfums.<br /> <br /> Oui, Tilu, nos pêches murissent tard. Les tomates donnent encore et l'herbe pas tout à faite cramée.<br /> <br /> Valérie pourquoi interromprais-je un si beau film. Rêvez, puisque rêvez vous plait.<br /> <br /> Virgibri, un jour comme Tilleul, Aude, Miss-Ter et toutes les amies de blogue vous gouterez aux confitures de Mamoune.
V
Je découvre après mon sommeil lourd et assez agité quelques trésors :<br /> - mon nom dans votre titre<br /> - votre propre rougissement à mes compliments<br /> - l'idée d'une confiture magique<br /> - votre prose<br /> - le commentaire de Val, juste au-dessus de moi, tout plein de poésie<br /> - les jeux de mots de vos lecteurs sur la pêche, le péché...<br /> Je n'ai pas de jardin et encore moins d'arbre fruitier ou de femme prête à me cuisiner une divine sucrerie gélatineuse, mais tout cela est dans mon ordinateur au réveil. <br /> Et c'est déjà beaucoup.
V
Mamoune est magicienne. Avec des recettes de sorcière gentille, elle fabrique des elixirs de bonheur. Lui apporter les ingrédients pour sa potion, c'est donc votre tâche? <br /> <br /> Cueillir les fruits dans le pêcher, c'est le moindre mal, je suis sûre. <br /> C'est plus simple à rapporter que le gui coupé à la serpe d'or, non? Qui est plus simple certainement que de rapporter trois larmes d'une Princesse et une goutte de sang d'une licorne. <br /> <br /> Ne me cassez surtout pas mon film. J'aime bien.
T
C'est maintenant la saison des pêches dans le Perche ?(ouh! c'est dur à dire ce truc là)... La pêche est un fruit de fin de fin d'été alors?
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