Le petit frère de François (Titre susceptible de modifications)
Cette nuit, je ne dormais pas. Non ! Pas d’insomnie, je ne dormais pas, c’est tout. Disons... que je me suis réveillé à une heure à laquelle, habituellement, je dors.
Des soucis ? Non ! Pas de soucis, j’étais préoccupé, c’est tout. Disons... qu’on a la droit d’être préoccupé sans avoir, soi, des soucis.
Mais le sujet n’est pas là, la cause de ce réveil n’est pas encore tombée dans le domaine public, de plus, elle ne m’appartient pas, alors...
Alors ! La chaleur d’Épouse-A-Mon-Côté diffusant, je me suis pris à rêver éveillé (puisque je ne dormais pas ! ! ! ). Moitié inconscient, moitié conscient, mon esprit a tourné — oh, pas bien vite, il a tournicoté — et j’ai fini par me rendormir. Rendormi, car, j’avais dormi avant d’être réveillé à cette heure inhabituelle pour moi, si nous suivons bien.
Le souci — voyez qu’il en a un quand même le bougre et qu’il le cache — enfin, non, puisqu’il le dévoile— à ses lecteurs — le souci, donc, c’est que du produit du rêve ne restait, au réveil — officiel, celui-là — que bribes et lambeaux.
Balayant les objections de son épouse en même temps que les scories du sommeil au coin de ses yeux, le bonhomme soucieux s’en vient confier son trouble à ses lecteurs, lesquels, il en est sûr, sauront réparer, du sommeil, le désastreux effet sur sa pensée “nocturnale”
Oh, là, là ! Où s’embarque-t-il ?
Le bonhomme a la conviction que les feuillets épars de sa construction de la nuit se sont logés chez l’une et l’autre d’entre vous. Si je suis trop clair, ne lisez qu’un mot sur deux !
J’ai échafaudé une histoire pour enfants — notez : pour enfants — dont il ne me reste que le principe et les première et dernière pages :
Le héros est un garçon de six à sept ans environ. Il se prénomme François mais c’est sans importance aucune, il aurait pu répondre à Charles, ou Louis.
La première phrase de l’histoire — c’était un album, à la couverture cartonnée — je la livre :
François avait échangé son petit frère contre les moufles bariolées de Vincent.
La dernière :
Au tirage de la tombola, c’est de son petit frère que François hérita.
J’aimerais que vous cherchiez bien en votre domicile si, par hasard, vous ne retrouveriez pas les pages manquantes de l’album. Vous me les enverriez en commentaires et je scotcherai tout cela proprement.
La première personne qui répondra, sera celle qui aura trouvé ce que Vincent aura fait du petit frère de François. La seconde s’emparera de la page apportée par ce premier pour donner la sienne, et ainsi de suite. Si vous trouviez deux pages, laissez au moins un autre de nos amis blogueurs se glisser entre les deux vôtres.
Le verbe “échanger” ayant été utilisé une fois, nul ne devrait le trouver chez lui. La langue française est si riche que je me doute que j’avais bien dû imaginer de saugrenues situations saupoudrées de verbes imagés.
Comme j’ai parlé d’album, je vous entretiendrai, une autre fois, de la manière dont j’espère que la page illustrée réintégrera sa place et sa fonction.
Cherchez bien, comme je pensais à vous, cette nuit, en composant cet album, une page est obligatoirement cachée quelque part dans votre univers familier. Il ne sera fait aucun usage commercial de l’album reconstitué, à moins du contraire, évidemment !