3 mai 2008
Eros et Thanatos sont dans un bateau
Les pi, les pipipi, les pi, les pissenlits
Je les ai bouffés par la racine
La racine-ne, la racine-ne
Les pi, les pipipi les pissenlits
Bouffés par la racine-i-i-i-i-neu !
Non, ne vous réjouissez pas trop vite, je ne suis pas mort.
Enfin, pas encore.
Pourtant, cet après-midi, cette chanson s’est installée là.
On prête à nos disparus cette curieuse aptitude à débarrasser nos jardins de cette salade envahissante.
Madame Yvonne ne cache aucun cadavre en son jardinet.
Mais, en fait, je n’ai nulle intention de vous entretenir jardinage. L’entretien du jardin, c’est mon rayon de soleil à moi.
Le soleil, justement !
Il a tapé fort !
Pas assez pour me conduire au champ de naviots, mais fort !
Les pi, les pipipi, les pi, les pissenlits
Je les ai bouffés par la racine
La racine-ne, la racine-ne
Les pi, les pipipi les pissenlits
Bouffés par la racine-i-i-i-i-neu !
Mais je portais mon couvre-chef et l’insolation est allée s’abattre un peu plus loin, cette fois.
Je revenais de la ferme transformée en magasin de décoration quand l’air s’est insinué en moi.
Pourquoi des pissenlits ?
Une ferme déco. Le style de boutique installée à la campagne (en plein Perche, of course) où le parking compte au maximum six voitures dont quatre immatriculées 75.
Des prix rustiques : 195,00 € la chaise de jardin.
750,00 € le banc.
Une ambiance atypique.
Dans le sillage des clientes, de capiteux parfums rarement humés sur le marché de N*gent-Le-R*trou.
Pourquoi les pissenlits ? Épouse-En-Virée n’a pas chanté au retour.
Oh ! Le thé !
Une accorte jeune fille m’a proposé un thé au comptoir. Pas un verre de cidre, ni un cruchon de lait tiède, encore moins un carafon de berluche. Non ! Un thé !
A BUT, rien, même pas une bière ! LECLERC ne s’est aucunement fendu d’un café ni MONOPRIX d’un viandox.
Là, un thé ! Pour mes beaux yeux. Mamoune a décliné l’offre. Elle a dû penser que se cachait une employée invisible au fond des toilettes. Moi, j’ai la vessie spacieuse. J’ai pris le risque. J’ignorais que le thé “Eros” aux saveurs citronnée et fleurie cachait un puissant euphorisant. Ce qui expliquerait la chansonnette.
Je ne vois pas d’autre explication.
Épouse-Indécise a noté les dimensions du miroir (120 cm × 180 cm) en forme de plein cintre.
— Je reviendrai, a-t-elle cligné de l’œil.
Elle reviendra ?
NOUS reviendrons.
Il faudra bien que je goûte au thé “Thanatos” cette fois-ci !
Qui sait s’il n’y eut pas inversion des étiquettes ?
Le retour promet d’être excitant !
Les pissenlits seront fanés,
mais les foins... point.
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