Crevaison à l'arrière du peloton
Mercredi matin, la diode verte de la neufbox a, de nouveau, cédé la place à la jaune.
Comme la veille, mardi, la connexion internet fait défaut.
Je ne compose pas le 1077.
Inutile.
Au bout du fil — si on peut toujours dire ainsi quand on use d’un téléphone précisément sans fil — un charmant jeune homme — enfin, charmant ? sa voix était agréable — m’a expliqué que la panne ne saurait excéder 48 heures. En soirée, mardi, les techniciens semblaient avoir colmaté la brèche ; ou l’un d’entre eux avait-il posé le doigt sur la fuite ; bref, il faut croire que la réparation n’aura pas tenu ou que le technicien aura connu une crampe à l’index ; le silence, l’étourdissant silence, a envahi derechef l’âme de la neufbox.
Le charmant jeune homme — l‘homme à la voix jeune et séduisante — m’a suggéré — sans que j’eusse fait la moindre allusion à mon abonnement — de rappeler le service client de la société qui l’emploie, une fois la ligne rétablie, afin d’obtenir un dédommagement financier pour le désagrément causé.
Répare-t-on une déchirure dans le continuum spatio-temporel avec une rustine en cupronickel chrome dans le meilleur des cas, en alliage or nordique dans le pire ?
P-S : Ce jeudi, la faille semble calfeutrée, je jette cette bouteille à la mer.