Poireau
Poireau, poireau, que me chantez-vous là, chère Revenante* ?
Moi, poireau, je lui taille la barbe.
Pas de raison que je sois le seul à sentir l’air frais me souffler au visage.
Je lui offre une petite coupe rafraichissante d’un puissant trait de la lame du couteau à manche de hêtre.
Toilette !
Shampooing au Château La Pompe.
Ce poireau ( Parfois, j’en prends deux !) je le coupe fin, fin, en rondelles, et je demande à l’huile d’olives de le faire fondre doucement.
Alors, profitant de la fonte, j’appelle le client suivant :
— "Signor Brocolis, per favore, prenez place dans le fauteuil du figaro des légumes."
Même sort, jusqu’à la fonte à l’huile d’olives.
Ensuite ?
Ensuite, le bain à l’eau très chaude. Une pincée de sels marins, deux carottes en rondelles et... secret du chef... une poignée de pois cassés pour donner du corps aux guerriers fatigués à l’huile d’olives.
Cuisson.
Cuisson.
Cuisson.
Cuisson.
Au nom de la grande mixité sociale de la République Soupière : bol mixer.
Vous pouvez ajouter un filet d’huile d’olives, moi, je trouve que j’en déjà assez mis pour l’opération fonte des légumes. J’attends juste que le velouté refroidisse suffisamment pour être consommé sans que les convives ne se brûlent le palais.
C’est tout !
Osez le fromage râpé ou les croutons, voire une poignée (petite, alors) de pignons, c’est vous les invités.