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Papistacheries
2 octobre 2010

Bi-billet, s’il vous plaît

Ce matin, au petit déjeuner, deux idées se télescopent sous les os de mon crâne.

Deux idées  !
En même temps !


Mamoune, sors un vieillard maniaque, on va fêter le retour des années 70 !

Deux idées !
Un samedi !


La patience de mes derniers lecteurs n’aura pas été vaine :  bi-billet s’il vous plait !

Je vous les sers sans trier : vous penserez à moi en les épluchant.

Lalionneoui, je traverse toujours l’Atlantique pour goûter sa tambouille*— m’émeut avec son lien édifiant. On a beau connaître le gout de la procédure de nos cousins des Amériques tant anglophones que francophones, le point de fusion de ma charité élémentaire (primitive ?) est proche de moins un : je me  liquéfie dès les premiers signes d’élévation de température.

D’ailleurs,
                 compassion extraordinaire,
                                        le bouquet de lis pleure sur la table de la cuisine.

— Pourquoi n‘as-tu, vieillard lubrique — quoi des briques encore ? — point châtré les fleurs hier soir ? Vois l’orgie déjà consommée.

Et Épouse-Gorgone d’émasculer les lis — parfumés, je veux la croire, mes sinus sont trop las pour apprécier ; ne me reste que la vue, pour combien encore ?  La main gauche d‘Épouse-Méduse, paume ouverte, recueille les petites bourses gonflées dont la lame des ciseaux tenus d’une dextre castratrice précipite la perte.

Je pleurais déjà au triste sort des insuffisants rénaux, je trouve encore des larmes à tirer de mon corps en assistant impuissant — oui, le mot est juste — à l’ablation des glandes mâles et génitales des fiers lis royaux promus, sans procès ni décret, eunuques stériles, opérés mais inopérants.

J’aurais pu, j’entends bien, garder sous le coude une histoire sur les deux à conter demain ; c’est bien le défaut de l’âge de griller ses cartouches en un matin. Est-on assuré que le soleil se lèvera bien sur dimanche ?

*tambouille, Lalionne ? Est-ce assez goûteux ou cours-je au procès ?

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Commentaires
L
Papistache, pleurez au triste sort des insuffisants rénaux, je pleurerai sur ma tambouille... Pauvre pâté chinois! <br /> (Un premier amour, ça a la vie dure!)<br /> <br /> Bonjour avec du ketchup!
P
Walrus, vous avez l'élégance de choisir vos mots aussi. Vous n'encourez pas de procès.<br /> <br /> La comparaison, en effet, Caro était insultante (le pâté chinois c'est le plat traditionnel de nos amis Québécois : viande de bœuf, pommes de terre et maïs) mais l'association a retiré son bulletin du circuit et a présenté ses excuses aussi.<br /> <br /> Je vais réfléchir à la descente, MAP, quant à l'antre de Lalionne j'ai toujours pensé qu'il méritait le détour.
M
J'ai visité l'antre de Lalionne car j'ai été à-pâté- ça vaut le détour -du monde- !<br /> Pourquoi ne pas offrir à Mamoune une descente de lis ?
C
d'être comparée (grrrr)
C
mixons les idées, un bouquet de lys pour celle blessée d'être un comparé à une denrée exotique?
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