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Papistacheries
19 avril 2008

J'emprunte mon titre à Val : le marasme continue à étendre ses ravages

Ce matin, j’attendais mon tour, sagement, pour déposer, sur le tapis roulant de la caisse N° 5 du supermarché local, les articles, qui, fort benoîtement, dormaient au fond du caddie de location que j'avais poussé entre des rayons débordants, quand j’ai réalisé qu’il y avait belle lurette que Kloëlle ne nous avait pas gratifié d’un billet croqué sur le vif en son temple de la consommation à elle.

Et comme ses enfants ne pilleront pas le frigo avant au moins huit jours et qu’elle va se nourrir d’un courant d’air et de deux concerts, il va encore falloir attendre parce que, moi, je suis incapable d’écrire trois lignes de ce que j’ai entendu à l'occasion de ma sortie hebdomadaire.

Un père de famille a bien égaré sa petite fille de deux ans, environ, et a bloqué la file d’attente dix minutes avant de la retrouver. Tire-t-on une chronique de cela ?

Mamoune a fait résonner le portique, en voulant  retourner à l’intérieur du magasin, les bras chargés de ses victuailles ; elle a eu peur. Mais comme c’était moi qui tenait la boîte avec les œufs... !
Qui passionner avec cela ?

                            Voyez !
                            Personne ne songe à demander
                            la raison
                            qui l’avait poussée à rebrousser chemin  !

Oui !
La jeune femme enturbannée qui dépose, sur le tapis, cinq cent grammes de pièces jaunes pour payer son kg de viande hachée ! Mais bon, je ne suis pas peintre et seule l’expression du visage de la caissière méritait que je mentionne le fait.

En cherchant bien... peut-être le meeting des retraités devant  les tablettes de chocolat ? Mais comme je n’appartiens pas à leur syndicat, j’ai mal saisi la nature de leurs revendications. A peine si j’ai surpris que le temps était frais pour la saison.

— "Et la petite dame avec son  paquet de pois surgelés du même gabarit qu'elle ?"
Ah ! Belle affaire !
Imaginez un sac en plastique mal soudé et tenu du bout des doigts. C’est que c’est froid cette engeance !  Auriez-vous cru qu’un petit pois rebondisse avec tant d’allégresse ?
Un ?
Ben, non !
Tous !
Et la pauvre dame confuse — alors qu’elle n’y était pour rien — qui s’emploie à rassembler la marchandise terrible et qu’un époux courroucé morigène. Je crois qu’ils ont  opté pour une pizza cuite au feu de bois d’arbre : on ne peut pas manger des légumes tous les jours aussi !

Certains vont penser que j’en rajoute, que je condense une année d’observations sur la même matinée, ils auront tort, mais comme Mamoune est couchée à cette heure tardive et que seul son témoignage aurait pu asseoir ma crédibilité, il vous faudra bien me faire confiance.

Val avait raison.

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Commentaires
M
Et maintenant Papistache nous raconte des salades ! On en reste ... chocolat !
S
L'aventure est au coin de la rue.. ou du rayon de supermarché.
P
Ah ! Merci à tous de votre visite dominicale. Vrai, c'est agréable de se retrouver nombreux autour d'un gâteau d'anniversaire (oui, il y avait du chocolat) mais c'est également bon de venir prendre des nouvelles de ceux qu'on avait quitté... la veille.<br /> (Non, il ne reste plus de gâteau, le plus jeune des invités — c'était justement son anniversaire, 8 ans !— a bien laissé sa part à peine chipotée, mais je ne refais 180 km (360 aller et retour) pour la sauver de la poubelle.<br /> En revanche, il reste de la scarole et j'ai juste l'escalier à descendre (et à remonter, of course !) quelqu'un en veut ?
T
Les supermarchés sont des musées, on y trouve toute l'humanité, en condensé.
C
commentaire avec deux m.<br /> bisous
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