Où les lecteurs, fort marris, ne découvrent, en guise de chapitre 3, qu'une longue digression, qui n'apporte pas d'eau au moulin
Tilu 1 : ECFS ? Tilu, je ne vous demande pas à quoi vous songez. Une grande école de commerce, bien sûr.
Ecole Centrale de la Finance et de la Séduction. Non, Robert n’aurait jamais pu se soumettre à la loi de l’offre et de la demande. Robert est un pur, un tendre, un soumis, un humilié et j’en passe...
Tilu2 : Ce fanzine de SF, auquel vous faites allusion, m’a encouragé à écrire un feuilleton pour ses pages d’avril. J’ai bien dû me documenter un peu et me faire violence, moi qui n’aime que le bruit du vent sur les feuilles. Mais je doute que vous trouviez avant longtemps un combat intergalactique entre un marchand de fromages d’Alpha du Roquefort et une crémière venue d’une super-mamie-nova.
Loïs de Murphy 1 : Une déclaration d’amour de Loïs de Murphy pour fêter le retour du preux cow-boy, c’est trop le gâter.
Loïs de Murphy 2 : Vexée de s’être laissée aller à une faiblesse intempestive Loïs retrouve son identité dès le lendemain. Un bon gros juron hyperclasse servi sur une belle oriflamme de lin brodée de soies délicates et chatoyantes.
Je ne sais pas encore laquelle je préfère.
Walrus 1 : Plein de retenue, celui-ci ne daigne utiliser que le mode conditionnel pour marquer son désir éventuel d’user du registre de langue initié par Loïs !
Merci pour le compliment InFolio et navré que Robert vous ait entraîné dans sa chute. Une autre fois où je le ferai tomber dans vos bras, je vous avertirai ! Dites-moi si vous êtes gauchère ou non !
Tilleul 1 : Merci également Tilleul de ce cri du cœur. Bien sûr, Robert n’est pas moi, mais tout ce qui se trouve en Robert vient de moi, quand même.
Tilleul 2 : Ce qui vous paraît irréel, chère Tilleul, n’est peut-être que la première page de notre prochaine éternité ?
Miss-Ter 1 : Oh ! Miss-Ter qui avoue se contenter d’un billet par semaine quand ses lecteurs sont au pain sec et l’eau (salée) depuis des lustres et des lustres.
Miss-Ter 2 : Qui sait si votre enfer ne me serait pas le plus doux des paradis ? Et le contraire pourrait-il se vérifier ?
Quant à la suite si vous l’attendez avec impatience essayez de deviner la mienne (d'impatience) quand je confie à la nuit le soin de renouveler mon inspiration !
Val ne sait pas sur quel pied danser, mais les deux, Val, les deux !
Caro-carito 1 : Chut ! Toute ressemblance avec qui vous savez, loin d’être fortuite, est savamment distillée bien que coupée d’eau fraîche.
Caro-carito 2 : Serait-ce, chère Caro-carito que vous ne rangiez pas le jardinier parmi le commun des mortels ? Est-ce de votre époux qu’on dit (c’est lui qui le dit, ou ses semblables) qu’il est le paysagiste de la France ?
MAP 1 : A fréquenter les Fanes de Carottes, vous devriez savoir MAP que votre envie de taper —pour voir— devait être pilotée par une force obscure (voire maléfique) venue d’on ne sait où. D’une planète orange ?
Val 2 : Alors comme ça, ça vous démange d'anticiper la fin de ce petit feuilleton ?
Évidemment, j’ai semé trop d’indices, vous avez tout deviné.
Robert est mort en fermant le robinet du lave-vaisselle. Le grille-pain, déstabilisé par la télécommande, est tombé sur le carrelage de la cuisine et vous vous souvenez qu’une petite mare d’eau claire y stagnait. Électrocuté le Robert. Yvette, mue par un pressentiment macabre et effrayée par la brutale coupure d’électricité s’est rompue le cou en descendant quatre à quatre les escaliers dans l’obscurité (voilà ce qui arrive quand on se lève aux aurores pour gonfler les parachutes dorés des magnats de la finance !).
Ben c’est malin, maintenant, plus de chute : plus de feuilleton.
Je vais devoir réactiver le plan B. Oh ! Oh ! Quelqu’un sait-il où j’ai rangé le plan B ?
Ne vous morfondez pas Val, je plaisante. En fait, je ne sais toujours pas comment je vais terminer ce feuilleton, mais je suis immensément heureux de prétexter votre intervention pour justifier un petit délai. (J'ai bien une vague idée de la suite des choses, mais le Papistache de demain aura certainement une autre suggestion à me faire et ni lui ni moi ne nous hasarderons à laisser entrevoir de quoi l'avenir sera fait.)
N’est-ce pas là l’esprit du feuilleton, avec un peu de marketing et de sadisme (homéopathique le sadisme !) ?
Dites oui !
Kloëlle, qui rentre de Paris les yeux papillonnants, saura, elle aussi, attendre que chauffe la plume du couve-plumes patenté, un temps tenté mais un temps seulement de baisser pavillon puisque voilà qu'il n'a pas su rester loin et qu'il revient brandissant son périodique à quatre sous : "Exclusif, la mort de Robert et Yvette ! Exclusif ! Les raisons de la disparition du couple enfin élucidées !"