6 juillet 2009
De l’art de savoir choisir son melon
Sous-titre
Le Papistache au marché
Lourd, parfumé et cédant à une légère pression du pouce à l’opposé du pédoncule.
C’est ainsi que votre ami choisit, à l’étal, son melon, la saison venant.
Agissant ainsi, comme chacun, il lui arrive de se tromper et de regretter sa décision.
Grenouille, elle, m’affirme :
— Je n’achète que les femelles. Aux ignorants et aux ploucs les mâles.(Je synthétise)
— Les femelles ?
— Oui, une astuce donnée par un ami-maraicher. Les melons femelles (melonnes ?) se reconnaissent à une large auréole (aréole ?) au pourtour de la queue.Je n’avais jamais entendu parler (et je ne suis pas né de la dernière pluie) de melons femelles.
TOUT FRUIT NE NAIT-IL PAS DES OVAIRES FÉCONDÉS D’UNE FLEUR ?
J’explique qu’il me semble impossible (j’aurais pu dire improbable mais cela laissait la place au doute) qu’une fleur mâle donne naissance à un fruit. Chance, l’amie Grenouille a suivi de fort près des études scientifiques et un peu de botanique fut à son programme. Elle convient de la bizarrerie de sa croyance héritée d’allez-savoir-où, son ami-maraicher la tenant de son père qui la tenait de son père lequel...
Les courgettes, les citrouilles (pour ne citer qu’elles) s’ornent, sur le même pied, de fleurs mâles et de fleurs femelles, pourquoi pas les melons ?
De là viendrait la confusion ?
Mais jamais personne ne vit le pédoncule d'une fleur mâle devenir mère. Prenons la courgette de Nice : au mieux la fleur mâle achève son existence dans la pâte à frire les beignets du même nom ; au pire elle tombe au soir de son existence sur le sol surchauffé et s'en va nourrir la terre qui la fit naitre.
Quant à l’aréole (sein maternel ?) ?
Bien d’autres signes distinguent les variétés entre elles. Les unes sont ridées, les autres lisses, certaines dotées d’une résille du meilleur aspect et sur beaucoup s’épanouit une étiquette de couleur attrayante de la plus belle allure.
Je voudrais bien que l’une ou l’autre de mes lectrices (Madame Walrus étant admise à participer) me démontre la faille de mon raisonnement. Les messieurs enfanteraient-ils donc au royaume des courges ?
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