Je rame pour écrire mon défi du samedi et l'eau est froide, je me demande si je ne vais pas publier mon brouillon ici.

ou là ?

Bon, là !

Paulo, facteur amoureux,
Effeuille sa sacoche de cuir
Sans vraiment penser à nuire
Par dessus le pont vieux.

Paulo, le facteur amoureux qui effeuille sa sacoche au dessus du pont petit pont de bois. Le village est en émoi, le facteur a disparu.
Elle m’aime, un peu, beaucoup, passionnément. La rivière Amour n’aura jamais mieux porté son nom.
Elle Mille  lettres flottent petits navires dûment oblitérés en descendent le cours.

Paulo, Facteur amoureux 1
effeuille sa sacoche de cuir 2
au par dessus du le pont de bois vieux 3
sans croire vraiment penser à nuire 4

Un peu, beaucoup, Lili SOUAD m’aime Passionnément, à la folie
Pas du tout ? moi, je l’aime

La rivière Amourette jamais 1
Ne porta mieux son nom 2
Mille cent petits navires en largués s’en vont 3
descendent suivent son cours 4

affranchis s’en vont
Et ne voit pas fuir
Sans croire sans plomb si bons
maisons lisons mignons

Un peu, beaucoup, Souade m’aime
Passionnément, à la folie,
Pas du tout ? Moi, je l’ai-aime.

Jamais la rivière Amour
Ne porta mieux son nom,
Cent petits navires s’en vont,
Affranchis, suivent son cours.

Au village on se désespère,
Déjà onze heures, la boite est vide,
Mille cœurs se brisent, quelle misère,
Les larmes coulent, amères acides.

Au village chacun se désespère, déjà 11 heures et la boite reste vide. mille cœurs se brisent, les éclats vermillon partent en ruisseaux
Bientôt la rivière Amour charrie navires perdus et cœurs à la dérive.

La rivière charrie les cœurs
Brisés. Navires perdus
A la dérive, sous les pleurs
De mille amants éperdus.

Mais l’boulanger, le Gros Pierre,
Qui lutinait la belle meunière
Près du moulin, dans l’eau glacée
Sans hésiter, a tout r’pêché.

C’est M. le curé qui lutinait Germaine la bonne le gros Pierre qui lutinait dans les roseaux la boulangère aux blondes miches  dans les roseaux
qui a plongé son gros derrière dans l’eau froide de février
Il a repêché la tournée de Paulo le facteur
l’a faite sécher en son four de boulanger de briques à l’ancienne

Gros Pierre, dans son fournil,
Introduit cœurs en morceaux,
Et courriers  mis en péril,
Par Paulo, l’facteur puceau.

Masques de cire, mines déconfites
Les villageois, âmes en peine,
Entendent les cris de Madeleine,
La belle meunière : “Vite, venez, vite !”

Midi tapantes, Vous auriez vu entrer dans la boutique
masques de cire et mines déconfites
sortir une miche sous le bras
les habitants au cœur éparpillé
Bondir comme tachycardes

Aujourd’hui, Saint Valentin,
Approchez, distribution
Gratuite, pas que du pain
Baume au cœur, recette maison.

Fournée de la saint Valentin

Au creux des miches, il a glissé
Roulée (bien cuite)
Fournée de la saint Valentin
Distribution gratuite
Comme l’encre sur les enveloppes s’était diluée, promise aux truites
truites saumonées à chair bleutée

Mais en février, l’eau est glacée,
 les encres bleues  et puis les noires

les rouges aussi s’étaient diluées,
Sur la grand’place, quelle histoire,

Sur la grand’place s’est tenue bourse aux amours la plus belle bourse aux lettres
qui que le village vit jamais ait connu

S’est tenue bourse aux amours
Comme jamais village ne vit.
Chacun prit, sorti du four,

Au hasard, un courrier cuit,

— Ma Dulcinée, mon âme ?
— A moi, à moi, rit l’institutrice le notaire
— Mon sceptre de plomb platine, mon obélisque
— A moi, à moi, se trémoussae Jeannot le garçon de café

L’ouvrit, le lut : “Ma dulcinée,
Mon tendre amour, trésor de l’âme...”
“A moi, à moi, dit la Renée.”
“Mon doux pertuis, ma douce femme...”

A Jeannette, bonne du curé.
“Mon obélisque, mon sceptre, viens ...”
Monsieur Luc ? L’garçon d’café ?
Mon secret contre le tien,

Jamais on ne vit plus belle foire ni plus belle communion
Tous mon secret contre le tien ton
jusqu’à tard dans la nuit la fête a battu son plein
La lune éclairait la gd place en liesse
que Paulo sur son sa bicyclette,
calé en haut du pont continuait à rêver à sa belle
Un seul a conservé son secret
c’est Paulo le facteur Il est toujours sur son vélo

Jusqu’à très tard, dans la nuit froide.
Pendant ce temps, à bicyclette,
Le beau Paulo, l’ami de Souade,
Rêve à sa belle amie fluette.

facteur morceaux facteur puceau
bleues (reue, peue, reuse, leue)
cœur en éclats en morceaux

des cœurs à profusion, effusion,

le cœur amie fluette cuisson cuits
maison de m’amour recette maison

pouffe l’institutrice 

secret de voilà

souad/ froide escouade/ froide, souade Souade

Par dessus le pont vieux
Sans vraiment penser à nuire
Paulo, facteur amoureux,
Effeuilla sa sacoche de cuir.

Comments

[captaine lili]

Je suis flattée... désolée de ne pouvoir fournir une rime en "oide"... Il aurait fallu que la nuit soit... jolie ? aigrie ? finie ? :-)

[Papistache]

Merci MAP, vous êtes une inconditionnelle.

Valérie, le billet a-t-il été à la hauteur de l'attente ?

Votre présence m'enchante Tiphaine. Vivement le retour du printemps !

Merci tilleul, Gros Pierre, non ! Plutôt l'autre là sur son vélo.

Valérie, je sais, j'aime aussi les brouillons pour ce qu'ils révèlent de ce que l'auteur veut cacher.

J'ai le dos près du radiateur Maminette, la chaleur ça va, merci.

J'ai envoyé un courriel Claire, l'avez-vous reçu ?

Merci Brigou, c'est vrai, il faut les deux.

Walrus, cela dépend des textes, du lieu où je me trouve quand l'idée me vient.

MAP ! ! !

Merci, Joye !

[joye]

Rayonnant !

[MAP]

Ah oui ... instructif de voir le brouillon, les recherches, les ratures ....
Brouillon écrit en vert, texte écrit en vers .....
Que dire de plus ? Ah si, je lève mon verre !

[Walrus]

Je serais bien en peine de faire comme vous, je ne fais jamais de brouillon.
Mais bon, je n'écris généralement que des petits trucs que je modifie directement dans l'éditeur.
Pourtant, c'est bien intéressant de suivre le cheminement de votre rédaction. Faudra que je pense à faire des brouillons.