Ne m'offrez pas de téléphone portable, je ne chargerais jamais les accus.
Dois-je en être satisfait ou pas ?
Cet après-midi, le téléphone a sonné à plusieurs reprises. Comme je n’étais pas seul, j’ai bien dû le décrocher — ce que je ne fais pas quand je suis seul — et répondre.
Pour la réponse, ce ne fut pas compliqué ; que répondre à cela :
— Je suis désolé ****, mais je ne pourrais pas être là pour la réunion de ce soir.
Je n’ai eu, somme toute, que des excuses basiques :
- c’est grave, si je ne viens pas ce soir ?
- mon mari est malade, je dois conduire mon gosse au judo ;
- je suis malade ;
- je crois que je suis malade, je vais chez le médecin ;
- mon gosse est malade ;
- je me suis trompé quand je t’ai dit que j’étais libre, en fait, je ne le suis pas.
Annie n’a pas téléphoné, mais elle n’est pas venue, elle a oublié.
Finalement, je ne suis pas rentré plus tôt, bien que la réunion ait été ajournée, j’ai dû...
— Driiiinnnnggggg !
Ah, non, c’est le téléphone qui sonne. Ce doit être Annie qui a retrouvé son agenda. Mais ce soir, je suis seul, Épouse-Jamais-Lasse est sortie, je ne risque pas de soulever le combiné. Personne pour me regarder d’un œil noir. Je ne réponds pas !
**** C’est pour conserver l’anonymat du patron !