MAMOUNERIES CHAPITRE I
Oui, ce galet, je l'ai retrouvé.
Il lévite au-dessus de la masse de ses non-semblables.
J'espère que vous ne voyez pas l'artifice qui le maintient en l'air.
Ce matin, pendant que Papistache poursuivait sa nuit, ( il ne se lève plus aux aurores depuis que notre thé nous le dégustons de nouveau seul à seule) j'ai brassé le monticule.
Vous m'avez convaincu qu'il portait bonheur : deux jours consécutifs de soleil ! ! !
"Petit Rouge !
Que fais-tu là ?
Chaque fois que je te vois, j'ai envie de t'éplucher et de te manger, mais tu es trop dur pour être une pomme de terre."
Il me sourit tous les matins.
Je rentre : il me sourit encore.
"Mille percés, peut-être,
ou cent, mais...
rouge ? Un seul !"
1900 kg de galets pour une rivière sèche et sonore.
Il en rêvait, il l'a faite (voici deux ans).
Cette photographie, je l'ai prise depuis la chambre rose ce matin.
Votre Papistache (il m'arrive maintenant de l'appeler comme ça, moi aussi ) promène sa brouette. La récolte semble avoir été bonne.
Un bon potage aux galets ! !
Je vous ferai goûter quand vous passerez.
Clin d'œil !
Mamoune