LA PETITE MARCHANDE DE MADELEINES
Je suis retourné, hier, visiter l’espace administration des 365 chroniques.
Un peu de nostalgie générée par le thé CCCXCII.
Les habituées ont déserté le lieu.
Cependant, quelques visiteurs viennent s’égarer encore, peu nombreux, sur cette terrasse où jadis les lionnes venaient se dorer au soleil avant que la nuit ne tombe.
Euh ! Là, j’extrapole !
Canalblog permet à ses usagers de vérifier la nature des requêtes qui ont conduit les curieux à se perdre ainsi chez eux.
Il est d’usage de s’en amuser.
Des requêtes maladroites, hâtives, coquines, rédigées parfois par des mains inexpertes dans l‘écriture de notre langue.
Un florilège à la Prévert, souvent.
Je vous donne à lire le tableau qui m’attendait. Il est copieux. Normal, les habituées sont parties et l’ordinateur de notre administrateur enregistre les cent dernières connexions.
Un aperçu des appétences du moment.
Le loukoum à la pistache !
Incroyable, indécrottable loukoum qui ne s’est illustré, pourtant, qu’aux débuts du blog, quand je disais ma passion pour ce conte oriental.
J’éprouve de la tendresse pour toutes ces personnes anonymes qui se sont arrêtées, là, un instant.
Combien ont-elles renouvelé leur visite ?
Qui se souvient du jour où il a porté les yeux pour la première fois sur ces chroniques ridées ?
D’où venait-il ?
Que cherchait-il ?
Qu’a-t-il trouvé ?
Par surenchère de curiosité je suis allé consulter les archives de ce bloc-notes-ci.
Rien que des fidèles.
Pas de visites furtives dont la trace soit restée (momentanément) au palmarès.
* * *
* *
Hier, nous nous serrions autour de la table de Kloëlle, pour y savourer les madeleines qu’elle avait dressées avec gentillesse.
Chacun la sienne !
Il aurait été amusant de nous en découvrir de communes en dépit du nombre de bougies, très différent, que chacun souffle le jour de son anniversaire.
Elles se sont avérées différentes, certaines néanmoins ont su remuer des souvenirs un peu oubliés.
Kloëlle, la petite marchande de madeleines ! Je la vois bien tenir boutique à l’année. Ce serait une alter-commerçante, celle dont l’échoppe serait chaque soir plus garnie qu’au matin et les clients plus riches en sortant qu’en entrant.
Je ne vous invite pas à vous y rendre, vous y étiez hier.
Et si un curieux vient à entendre mon compliment,
qu’il furète et cherche le pseudo de Kloëlle.
D’un clic, il entrera dans une autre dimension.
Tout le monde s’accorde à le dire.