UNE CHRONIQUE A DEUX BALLES
— "Dis, Lulu ? Ma chérie ?
— Oui ! Mon amour !"
Pardon, je m’égare. Mamoune ne répond pas au doux sobriquet aérien : Lulu. Ni Loulou, d’ailleurs !
Non, Lulu point comme tout le monde aura pu faire le rapprochement.
Ach ! Mautite ponctuation ! Ché rékommence !
Lulu.com ! Tout le monde aura pu faire le rapprochement.
D’ailleurs à propos de rapprochement, j’en ai fait un, dimanche.
Le tome I des chroniques se vend (est vendu) 8, 77 € pour 246 pages.
Le tome II des chroniques est vendu (se vend) 13,63 € pour 489 pages.
Première observation (d’autres suivront) :
Le tome II, nourri des interventions exponentielles des lectrices, sera plus lourd à manipuler. Gare aux canaux carpiens fatigués, la tendinite guette.
Seconde observation (à l’heure où je rédige cette chronique, j’ignore encore si j’aurai le temps d’en pondre une troisième, auquel cas celle-ci ne justifierait plus son adjectif, il faudrait la renommer : deuxième !) :
Lulu vendrait-il nos ouvrages au poids ?
Opérons !
8,77 € divisés par 246 pages, cela donne un prix de revient de la page de 0,04 € très précisément.
Etonnant, refaites le calcul, la division tombe juste. 8,77 : 246 = 0,04 !
13,63 € divisés par 489 pages, cela donne un prix de revient de la page de 0,03 €.
Affirmatif ! une baisse de 25% sur le prix de la page !
Problème : Quel nombre de pages doit-on écrire pour que Lulu nous offre gratuitement l’exemplaire imprimé du dit ouvrage ?
Opérons !
Le rapport entre 246 et 489 est exactement 1,99, pour une baisse de 1 centime la page.
Arrondissons à 2.
Pour arriver au prix de 2 centimes la page, il faudrait imprimer 489 × 2 = 978 pages.
Pour un prix de revient de 1 centime la page, 978 × 2 = 1956 pages.
Et pour un prix de revient nul, 1956 × 2 = 3912 pages.
Au delà, Lulu nous supplie d'imprimer chez elle.
Au rythme de l’écriture des chroniques ridées (246 + 489 = 735 pages) il va donc falloir (3912 : 735 = 5,32 années ) 5,32 années d’écriture pour espérer que Lulu nous serve à la distribution de dix heures une encyclopédie pesant... Non, pas de troisième observation sur la masse de l’ouvrage !
Patience donc.
Chères lectrices, pour ce jour, j’ai fait ma part. A vos claviers !
PS : Que celles qui chuchotent que le mode de calcul de Lulu aurait été suicidaire pour l’entreprise, avec les Mémoires de Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, se rassurent, une faille existe dans le raisonnement de votre chroniqueur aimé mais, connaissant votre délicatesse, il sait que vous n’essaierez pas de la lui montrer. Et c’est heureux pour tout le monde !