Fin (encore que choisir précisément ce mot lapidaire pour débuter un texte soit assez paradoxal — même si on a vu pire ici !)
Elle s’appelait Maligne et elle est morte.
Je la connaissais peu, l’avais croisée une fois ou deux, trois maximum. Je ne crois pas l’avoir jamais même embrassée, d’ailleurs l’eût-elle accepté ? Pas sûr.
Elle s’appelait Maligne, moi je l’aurais plutôt baptisée Farouche.
Elle est morte.
À ce qu’on m’a dit.
C’est fou tout ce qu’on peut nous faire accroire en matière de décès.
« Untel est mort, untelle est décédée ! »
Qui prend la peine de vérifier ?
Si ça se trouve la Maligne vit encore.
Relisant mon journal intime, dans dix ans, le souvenir de Maligne remontera à la surface. Tout le monde aura oublié son trépas en avril 2014. Sauf moi !
Une poule sur un mur
Qui picote du pain dur
Picoti picota
Lève la queue
Et tombe du mur !
Rupture d’anévrisme aviaire !
C’est moins rare qu’on ne le croit — surtout dans les poulaillers !
À ce que maître Goupil raconte !