Je ne suis pas un rat, mais Monsanto le sait-il ?
Madame Yvonne, feue notre voisine, mange désormais les pissenlits par la racine.
Pas assez vite, semble-t-il ; les nouveaux locataires aspergent la pelouse de désherbant.
Pas sûr qu’un no man’s land roux soit plus séduisant qu’un vert carré d’herbe moucheté de jaune, et au vu de l’ardeur à empoisonner la petite parcelle, couplée à la nocivité du produit, je me demande si je ne vais pas céder à la tentation d’un retour à la vie sauvage auprès d’une petite rivière, loin de toute activité humaine : le prix du m² du côté de Pripyat doit être tout à fait à la portée de ma bourse.
Mais ne tardons pas : « 50 à 10000 ppm de glyphosate suffisent à déclencher des nécroses (mort des tissus cellulaires) et l’apoptose (processus d’autodestruction des cellules sur indication du système génétique) sur les cellules testiculaires de rats. Plus grave encore, 1ppm (soit 1 mg/kg) de glyphosate suffit à créer des effets de perturbation endocrinienne ! »