Cours après et peins-le en bleu
Tu es couché, tu dors, un rêve te vient.
Tu t’éveilles et tu te dis que tu tiens un sujet en or pour une nouvelle fantastique*.
Tu te promets de retenir toutes les péripéties de ton chef d‘œuvre.
Tu te rendors.
Au matin, tu as conservé les traces de ton fabuleux rêve. Tu te jettes sur ton clavier et tu ne ponds qu’une mièvrerie affligeante.
Tu envoies à la corbeille en te disant que ton oreiller te fait prendre des vessies pour des lanternes et qu’il est temps d’en changer. A moins que ce ne soit toi qui sois proche de la réforme.
Dans le doute, tu changes ton oreiller.
P.-S. : L’illustrateur habituel faisant la sieste, c’est sa jeune cousine qui le remplace au pied levé.
* Tzvetan Todorov définit ainsi le fantastique :
Le fantastique, c’est l’hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que les lois naturelles face à un événement en apparence surnaturel.