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Papistacheries
2 septembre 2010

Hommage à Prouts (c'est Prouts et non Proust ; ne croyez pas que je sois si décati que je confonde et les uns et l'autre)

— Grand-Père, j’ai une surprise à te montrer.

Le bambin sommeillait dans la voiture après trois heures et plus de route, sanglé comme un taïkonaute sur son siège même pas éjectable ; ses pas  lourds de l’ankylose trahissaient son réveil récent : n’empêche, sa première phrase à mon adresse, sûrement méditée depuis le départ du domicile parental — voire plus tôt encore — fut celle que j’utilise pour amorcer ce billet.

— Une surprise ? fis-je un brin figé — j’écris “figé” pour éviter “surpris” dont la redondance vous eût, lecteurs, affligée.

Pourtant, l’aïeul — moi — ne sortait point du moindre somme réparateur mais de la cuisine enfumée du fumet des profiteroles glissées sous le grill du four à moins que ce ne fussent des vapeurs du poulet bouilli au concombre, bref, l’aïeul sans qui cette histoire perdrait et son sel et son suc, un brin cueilli à froid, mima l’étonnement et s’enquit de la nature de la surprise.

— J’ai apporté mon coussin péteux.

Son coussin péteux ! Vous eussiez dit “péteur”, chers amis, lui, n’usa ces deux jours que de péteux.

Un coussin péteux !

J’en avais entendu parler et associais l’objet à quelque repas de mariage entre ruraux cousins noceux — je sais, vous eussiez préféré noceurs — décidés (les ruraux cousins) à user du coussin pour dérider les fesses des joyeux convives après la messe — convenez que pendant c’eût été cavalier, mais n’en avais jamais ni vu ni entendu de ma propre ouïe (pour autant qu’on ouït de ses propres yeux — je sais, ce soir, je ne suis pas à mon zénith, plutôt azimuté (comprend qui veut, d’ailleurs je reporte à demain le récit des pétarades, foirades et autres canonnades que le dit objet eut le don de provoquer entre nos murs, sans oublier, toutefois, de signaler que Grand-Papi — l’arrière-grand-père des petits d’hommes — allez comprendre le pourquoi de la chose— entra en résonance avec l’instrument à vents et qu’il offrit à l’assemblée un canon digne d’un chant grégorien pour célébrer les vêpres).

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Commentaires
P
Chère Teb, vous me connaissez, j'aurais passé l'épisode sous silence si toutefois je l'avais laissé se dérouler.
T
Je l'avais compris, Papistache ...<br /> L'auriez vous raconté de la même façon (ou même raconté tout court), sinon ??<br /> ;-))
P
Que sait-on de l'enfance de nos héros, Sandrine ?<br /> AH là là !!!!!!!<br /> <br /> Pliée en deux ! votre souplesse m'enchante, MAP.<br /> <br /> Proust, Prout, c'est peu ou prou la même chose alors, Walrus ? On verra prestement si ça peut avec le preux Perceval.<br /> <br /> Je me contente de suivre Mowgli, Teb, c'est Grand-Papi qui l'accompagne !<br /> <br /> Un cousin péteur, c'est "dengue", Tilu. Vive les moustiquaires, mais Mowgli n'est pas mousquetaire !<br /> <br /> Miss-Ter, si c'était un effet de votre bonté je sens que je j'aimerais sous-traiter la rédaction de ce billet. Ça vous tenterait ?
M
J'attends avec impatience le récit à venir des borborygmes, flatuosités, gazs et autres râles !... avec le son si possible ! S'il vous plait !<br /> Que j'aimerais, aussi, lire une chronique sur un de ces mariages ; j'imagine tous ces noceux courbés sur leur pitance, bâfrant les rôts et autres mets à grand bruit comme les chiens à la curée !
T
Ne pas confondre un coussin péteux avec un cousin péteur ... après pour le reste j'ai pas tout compris.. j'attends la suite ;-)
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