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Papistacheries
4 juin 2009

Asphodèle, qu'êtes-vous devenue ?

Nous avions convenu d’un rendez-vous, ici, entre les murs de la maison jaune. Elle était arrivée à l’heure dite, un peu inquiète. J’étais intimidé. Nous nous étions connus par la grâce des blogues. Une amie de blogue : belle écriture, racée, tendue, joli vibrato.
C’était l’an dernier, à peu près à cette époque. Un peu plus tôt. A peine.
Mamoune avait sorti les jolis verres. On avait parlé longtemps autour de la cheminée froide — en mai, évidemment—. Elle portait un prénom musical qui m’évoqua l’orient, des yeux de biche ; toutefois,  j’avais voulu continuer à la désigner par son pseudo de blogueuse : Asphodèle. Il lui allait bien.

Le lendemain matin, j’avais la tête un peu lourde, je m’étais couché tard, je lui avais proposé d’aller acheter les croissants. Mamoune et moi l’avons attendue en vain. Elle n’est pas revenue. Son blogue est resté muet. Elle n’a plus jamais déposé le moindre commentaire sur le mien. Asphodèle s’est mystérieusement évaporée.

C’est Jean-François, de la compagnie des Eaux qui m’a remis ce carnet rongé de moisissures. Je connais bien Jean-François, je faisais du vélo avec son père : il me coiffait toujours au sommet de la côte du Libérot, un fameux grimpeur. Jean-François n’est pas tenu de soulever la plaque qui protège le compteur :
— Laissez, Papi, me dit-il à chaque fois. J’ai l’habitude. Et il soulève délicatement la lourde dalle de ciment, relève la consommation d’eau au compteur et me salue en claquant les doigts. Son père faisait ça aussi.
— Tiens, qu’est-ce que c’est ? a-t-il  lâché hier après-midi  en ouvrant le citerneau.

Il m’a tendu le carnet broché gonflé d’humidité. J’ai reconnu l’écriture, nous avions échangé quelques lettres via la poste : Asphodèle. Elle avait dû poser l’objet sur le muret, un coup de vent ou le passage d’un chat l’aura précipité au fond du trou : la dalle joint mal par endroits.

Certaines pages sont illisibles. Les dernières sont vierges. Je vais tenter de recopier au propre les moins abimées, ce sera ma participation au défi lancé par Valérie : Le récit du voyage d'Asphodèle la blogueuse en terre percheronne, en mai 2008.

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Commentaires
M
Oh, je serai très en retard demain pour découvrir la mystérieuse Asphodèle ... GRRRR. IL faudra que je patiente encore !!!! Dur, dur !!!
P
Tiphaine c'est votre regard qui les fait cohabiter.<br /> <br /> Bien senti, Walrus...<br /> <br /> Le problème, Aude, quand on aguiche c'est qu'il faut tenir ensuite...<br /> <br /> Teb, demain, 17 h 01, là-bas.<br /> <br /> Rejoignez Teb, MAP, elle vous a gardé une place.<br /> <br /> Claire, pour savoir il faut venir y voir.<br /> <br /> Caro-carito, les vaches ici sont d'exportation...<br /> <br /> Allez , on se serre Brigou arrive...<br /> <br /> Virgibri, tout est vrai, le reste n'est qu'illusion.<br /> <br /> Tilu, 17 h 01. Oui, j'ai lu Tilu, même si j'aurais établi un autre classement.<br /> <br /> Oh, Maminette, non, pas à tout, je suis certainement très prévisible... vous jugerez
M
Avec vous,je crois qu'on peut s'attendre à tout!
T
Au fait .. Je sais où elle est! Asphodèle vient de gagner le deuxième prix du festival, vous ne saviez pas?<br /> http://unjouretpaslautre.blogspot.com/2009/06/concours-de-coeurs.html
T
Et ça parait quand ? ....<br /> <br /> @caro :-D ! oui des vaches sans corne, à forte encolure et qui hennissent !
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