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Papistacheries
3 mars 2009

Valérie et Fabeli, muses d'un soir...

Le printemps des poètes 2009 Le printemps des poètes 2009 Le printemps des poètes 2009 Le printemps des poètes 2009 Le printemps des poètes 2009 Le printemps des poètes 2009

Petit dialogue entre Valérie et Fabeli chez la dernière.


[J'aime beaucoup ce billet.
J'adore les carnets du matin (ou pas!).
Moi aussi, je vis la même chose plus ou moins. J'ai fait un choix surprenant : je repousse la nuit.
Posté par valérie, 28 février 2009 à 21:59]

...

[Valérie, tu repousses la nuit? Lapsus ou pas ?
Posté par fabeli, 01 mars 2009 à 11:09]


[Non, non, je repousse, sinon la nuit, du moins l'heure du coucher.
Posté par valérie, 01 mars 2009 à 16:31]


...

[Val, tu repousses donc les limites du temps!!!
Posté par fabeli, 01 mars 2009 à 18:43]


La porte était ouverte,
je n’ai pas eu à la pousser
(ni à la repousser)
et les bribes de conversation
sont venues jusqu’à moi.

Repasse.
Repasse la nuit,
POUR repousser la nuit.
Elle y pense et j’y repense.

Pousser le linge pour repousser la nuit,
Les noctambules y pensent
Et y repensent.

Sans réponse,
La blanchisseuse ponce son linge.
Va-et-vient lent du bras qui danse.
J’y pense.

Elle y pense. Pas  de réponse.
Le linge, sur le fil, tient par cent pinces.
Le sommeil  fuit la noctambule
Et son fer.

L’insomnie la repince,
Encore et encore.

J’y pense et elle y repense.

Repasser sa nuit pour éviter les faux plis.
Pierre ponce à gommer les poches
Sous les yeux, manque de sommeil.
Pionce peu, repasse mal.

Manque de sommeil,
Manque de chance,

Poisse et repoissse.
Le fer colle,
Les paupières gonflent.


Une nuit passée à repasser,
Parfois sans fer
et sans s'en faire
Est-il possible que cela se pût-ce ?
Et se repût-ce ?

Suée, suées, le fer bouillonne ;
Les joues s’échauffent.

Combien de noirs cafés bus par nuit blanche ?
Blanches nappes à repasser.
Cent cafés bus,
La repasseuse les pisse et repisse.


Nuits sans repos,
Sans répit aux corps repus

Nuits volées au temps qui fuit
Idées noires qui se repaissent
de phosphènes dansants

Entre passages et repassages du fer incandescent.

Yeux las qui lissent
Les toiles tendues

A l‘extrême bout des bras blancs.

Elle y pense et y repense.
Pousse le fer et repasse les plis.
Pense la noctambule à son fer liée.
Jamais de réponse.

L’aube blanchit l’aube.
Aube blanchie aux plis repassés
Suspendue par ses pinces
Au fil tendu entre les murs.

Repousse la nuit.
Repousse le sommeil.
Repousse le jour.
Qui vient, qui vient,
Repassé de frais,
Tandis que la blanchisseuse
Enfin lasse et relasse
Repousse son fer
Se repasse sa nuit
Passée à repousser
Le démon des enfers
de ses nuits blanches.

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Commentaires
C
Vos mots (ceux des muses et de l'amusé) sont comme des graines que j'emporte, elles fleuriront peut-être dans de prochains mots chez moi...
M
En général ça va de pair malheureusement!
P
J'aime que vous aimiez bien, Adi.<br /> <br /> Merci MAP, croiser le fer, le dire c'est bien, le faire c'est mieux !<br /> <br /> C'est gentil, Tiphaine, merci de passer ici, vous êtes chez vous !
T
Tout y est. La forme qui épouse celle du geste, le fond de plus en plus profond.<br /> J'aime beaucoup ce poème, beaucoup est ici un euphémisme.<br /> Merci à vous trois.
M
Belle inspiration en effet. Vous croisez vraiment très bien le fer Papistache !
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