Deux places pour trois, s'il vous plaît !
Vendredi soir, j’étais au concert avec Tilu. Non, non, ce n’est pas un lapsus ni une infidélité. D’ailleurs NOUS étions au concert, Mamoune et moi, avec l’esprit de Tilu. Disons que son âme plana au-dessus de nos têtes pendant tout le spectacle et qu’elle nous suivit sur le chemin du retour.
La petite ville, à vingt minutes de voiture de chez nous, où nous avons pris un abonnement pour la saison culturelle invitait, ce vendredi, une formation de jazz vocal.
Huit chanteurs, quatre hommes, quatre femmes.
Trois musiciens, un pianiste, un contrebassiste et un batteur.
Ils étaient serrés sur la petite scène mais qu’importe, ils étaient là. Et nous, dans la salle, avec l’esprit de Tilu.
Pourquoi Tilu ? Parce que la formation de jazz à laquelle elle appartient doit ressembler à ce que nous avons vu, entendu et applaudi ce 13 février.
La salle n’était pas pleine, un peu timide, au gré du groupe, quand il s’est avisé de la faire chanter avec lui, mais la soirée fut poétique, musicale et impressionnante.
Un groupe international, Danois, Québécois, Américains, Français. Des textes en anglais, en français... des morceaux de bravoure aux instruments... chaque chanteur, à son tour, mis en vedette, puis qui reprenait humblement sa place dans le groupe pour appuyer la performance à venir de son camarade...
Le titre de l’album, que Mamoune n’a pas manqué d’acheter pour prolonger la magie, Lumières d’automne. Le groupe ? Voice messengers.
Voilà comment on peut, à neuf cents kilomètres de distance, passer une soirée avec une amie qu’on n’a vu qu’une seule fois au cours de sa vie (même si on n’est né qu’au soir du 31 décembre 2006 !).