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Papistacheries
6 février 2009

Une rallonge électrique

A la porte du grenier pend une rallonge électrique.
Est-ce assez dit ?
La porte du grenier ?
Sur le palier de l’étage, quatre portes. Un architecte, époux d’une collègue de travail, nous disait, un soir, entre les chips et la mayonnaise, que plus un vestibule comptait de portes plus son existence s’en trouvait justifiée. Quatre portes : celle de la salle de bains, de la chambre des  auteurs, de la chambre rose et celle du grenier.
Derrière la porte du grenier, un escalier. Un autre, donc.

 

A la porte du grenier pend une rallonge électrique.
Est-ce assez dit ?
Où la rallonge se pend-elle ? A la poignée de la porte.

 

A la poignée de la porte du grenier pend une rallonge électrique.
De quel métal la poignée ?
Porcelaine et laiton, ovoïde, à l’ancienne.

 

A la poignée de porcelaine ovale de la porte du grenier pend une rallonge électrique.
Longue rallonge. Blanche. Nouée. Une boucle forme comme un cœur sur la gauche de l’écheveau.

 

A la poignée de porcelaine ovale de la porte du grenier pend une longue rallonge électrique blanche élégamment nouée.

 

Il suffit que je tourne la tête vers la droite pour la voir. La rallonge. Un souvenir de la fête tribale de dimanche. Oisive-Épouse l’a placée, bien en évidence, pour me faire comprendre un message. Comme d’autres noueraient un mouchoir. Noue-t-on un Kleenex ?
Je tourne de nouveau la tête. La rallonge. Elle devrait me suggérer, logiquement, quelque action particulière.

 

A la poignée de porcelaine ovale de la porte du grenier pend une rallonge électrique qu’une main féminine a élégamment nouée.

 

Dans quel but ?
Nouée ? Pour qu’elle ne traine pas au sol.
Pendue à la poignée ? Pour que je la voie. Parce qu’elle est belle. Elle est belle. Jolies courbes et contre-courbes. Graphique.

 

Pour que je la range à sa place ! Laquelle place n’est pas — j’en aurais parlé depuis longtemps, si près de mon tabouret, si près de l’ordinateur— sur le palier-bureau-vestibule-carrefour-poumon de l'étage.

 

Je vais la ranger, mais auparavant, je la photographie. la_porte_de_l_escalierVous la voyiez ainsi ?

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Commentaires
P
Sandrine, elle est pendue, elle ne s'est pas pendue. Nuance !<br /> <br /> Joli, Tilu, vous devriez écrire, vous savez ça ?<br /> <br /> Oh Teb, la curiosité est un mal partagé par tous ceux qui se croisent ici.<br /> <br /> MAP en détective, alors !<br /> <br /> Bien vu, Tilleul. Cependant, attention, au grenier le plafond est assez bas, alors quatre à quatre, prudence.<br /> <br /> Nouez, nouez Valérie, mais certaines choses devraient résister. Noue-t-on un marteau ? Un râteau ? Vous nous direz.<br /> <br /> Brigou, Mamoune, en fait, est toujours explicite dans ses demandes. "Je veux bien que tu...."<br /> <br /> Joye, c'est Mamoune qui a flashé sur cette applique d'inspiration nord-africaine (ampoule basse consommation ! ! !)<br /> <br /> Adi, Mamoune sait que je tire prétexte du moindre prétexte.<br /> <br /> Voilà pourquoi Aude la photographie s'imposait !
A
Et bien non je ne l'imaginais pas ainsi, plus aérienne, légère. C'est vos mots qui m'emportent.
A
Votre épouse se doutait elle qu'en essayant de vous faire passer un message vous en feriez un billet?
J
Non, pas vu, trop prise (hihi) par la jolie lampe (c'est pas le mot, j'imagine) sur le mur au palier juste en bas.
B
Certains messages nous échappent... mais celui-ci est très clair... non ? ! <br /> Mamounette vous l'expliquera mieux que nous :)
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