La belle Ferronnière
Une* belle** séductrice*** me**** dit***** aujourd’hui***** :
— Vous n’êtes pas si vieux et quand vous parlez on dirait que vous avez mille ans !
Je cherche encore si c’était un compliment ou une vacherie.
* Une, car le brouillard opacifiait tout ce qui entourait la belle.
** Belle, car elle ressemble trait pour trait à la dame qui posa pour Léonard de Vinci.
*** Séductrice, car ses yeux me troublent.
**** Me, car malgré vos doutes, c’était bien au Papistache que l’élégante s’adressait.
***** Dit, c’est vrai que le verbe fait pauvre, mais je perds mes moyens quand on me charme.
****** Aujourd’hui, car tandis que vingt-et-une heures s'approchent, en voici quatre, déjà, que je me torture l’esprit.
P-S : A la réflexion, je crois bien qu’elle a plutôt insinué que j’avais cent ans, mais, aujourd’hui, sortant de ses lèvres, cent années en valaient mille, je l’ai perçu au fond de ses yeux.