Un temps à ne pas mettre un chien dehors
C'est vrai, ne venez jamais dans le Perche : le temps y est pourri, les habitants renfrognés et les paysages désespérants de "mornitude".
Dimanche 20 juillet. Pour ne pas changer, nous enfilons pulls et veste polaire.
— Mon bonnet de laine, Mamoune ?
— Dans le sac, avec le thermos de café !
Nous voilà partis pour une randonnée vivifiante. Il faut ça sous nos latitudes.
Mais laissons parler les images :
Les abords immédiats et délaissés de l'église aux cinq chapelles en pignons.
Puis, un moulin du XVIIIe siècle autrefois destiné à produire de la farine aujourd'hui reconverti en masure percheronne.
Un autre ancien moulin transformé en restaurant **** , excusez du peu.
Les voitures stationnées devant le lieu sont anglaises ou immatriculées dans le 75 voire le 92. Il paraît qu'on y fit, un temps, du fromage, du fil, des meubles voire de la fonte ! ! !
L'Orne et ses panneaux indicateurs dernier cri.
Vous ne rêvez pas, vous êtes bien au XXIe siècle !
En route vers Regmalard !
Encore quelques vieilleries pour occuper la balade dominicale. Non, je vous déconseille vraiment le séjour, vous vous y ennuieriez !
Et là, au détour d'une petite route malcommode, étroite, sinueuse avec des trous en voie de formation, ceci :
Vous pensez rêver et vous poussez jusque là :
Vous effectuez un quart de tour à droite et :
Un second quart de tour à droite, ce qui, si vous avez suivi, fait que vous venez de pivoter d' un demi-tour
et vous voyez ça :
Et vous jetez l'éponge !
Comment faire croire à quiconque que le climat du Perche s'apparente à celui de la Sibérie quand pousse un palmier en face de la mairie de B*llou sur Huisn* ?
Alors, dépité, vous remettez votre chapeau de toile — de toile pas de laine ! —, remontez du doigt vos lunettes de soleil qui glissent sous la transpiration et vous rentrez chez vous siroter un grand verre de citronnade glacée.