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Papistacheries
1 juin 2008

Le sommeil du juste

Souffrez que je vous narre un modeste fait, que son insignifiance ne justifie guère que je le sorte de son anonymat sinon à considérer que j’y tiens quand même un chouïa.

Samedi, c’est jour de publications multiples pour les défis du même jour. Comme je prends mon rôle d’administrateur au sérieux et que Val est retenue, je me lève tôt — pour un samedi — et j’ouvre ma boîte à courriels. Un retardataire aurait pu profiter de la nuit pour poster son camembert et Janeczka vit— et dort —  sous un fuseau horaire différent du mien.

Épouse-Promise-A-Mille-Tâches prend son temps. Je surfe. Si vous me lisez, c’est que vous me comprenez !
Le temps s’écoule gentiment.
De son lit, Épouse-Promise-A-Neuf-cent-Quatre-Vingt-Dix-Neuf-Tâches m’interroge :
— "Ne pleuvrait-il pas ?
— Je ne sais pas. Je n’ai pas encore ouvert les volets ! Pourquoi ?
— Il m’a semblé qu’un rideau de pluie s’abattait, comme une lourde masse.
— ?..."

Le tendineux bonhomme allonge le bras et ouvre les volets. Il a plu. Il fait frais. Encore un petit tour sur le blog avant de préparer le petit déjeuner. Depuis que Mme Patapin est partie, le plaisir de se rendre matutinalement à la boulangerie n’est plus le même. Il reste des biscottes et la veille au soir, j’ai tout installé à l’étage près de l’ordinateur. Bouilloire électrique fraîchement acquise et plateau en véritable faux bois de la vraie Chine.

Je ne décris pas le petit déjeuner, vous avez tous connu cela un jour ou un autre dans votre existence. Je ne suis pas de ceux qui prendraient six mois pour vous en entretenir. Laissons cela aux jeunes !

Neuf heures.
Les premiers textes doivent paraître.
Pendant qu’Épouse-Aux-Neuf-Cent-Quatre-Vingt-Dix-Huit-Tâches-A-Accomplir sacrifie à sa toilette, je me cale les genoux sur le siège ergonomique, et néanmoins fatigué, qui  accueille ma prière du samedi.


Le temps passe.
Dix heures surviennent sans qu’on y ait songé. Le téléphone sonne.

— "Ah ! Madame Yvonne ?
— Dites, chers voisins, vous n’avez pas d’eau chez vous ?
— Si fait, si fait, Madame Yvonne. La douche a coulé dru ce matin.
— Non, je veux dire, dans votre maison !
— Comment cela ?
— Mais l’orage... l’inondation... les collecteurs engorgés... les pompiers..."

J’abrège, je sens que vous vous ennuyez.

Cinq centimètres. Le carrelage devait être lessivé !
Cinq centimètres.  Pas assez pour avoir fait disjoncter l’installation électrique.
Le rendez-vous avec les défis n’a pas été perturbé, l’ordinateur se niche à l’étage.

Bon ! Les cartons du déménagement de Grisette qui jonchaient encore le sol du garage ont pris l’eau. Pas seulement les cartons ! Egalement ce qui se trouvait à l'intérieur. Logique ! Nous ne sommes pas sorciers, les lois communes de la physique s'appliquent également sous notre toit. Les tapis ont bu plus que de raison. Le dernier rayon de la bibliothèque (enfin, celui qui se trouve le plus près du sol, celui qui ne contient que les livres que je n’aurai jamais le temps de relire ) a connu le baptême... Eh ! En juin, le soleil darde ses rayons, ils serviront !

Il ressort donc : qu’un violent orage a crevé au-dessus de nos têtes, vers cinq heures (nous dormions !),
que les eaux pluviales ont reflué par les collecteurs encombrés et envahi la cour puis le rez-de-chaussée, que la cave — évidemment—  s’est remplie, que les pompiers ont secouru Madame Yvonne et Madame Tantine (nos proches voisines), que la municipalité s’est déplacée pour juger des  dégâts et que, vu que nous dormions, chacun s’est ingénié à ne pas nous réveiller. Nous sommes entourés de gens  particulièrement prévenants qui savent que rien ne vaut une bonne nuit de sommeil.

A dix heures, les eaux ayant reflué, il était trop tard pour s'inquiéter !

Toutefois, Épouse-Chafouine a convenu, que si la foudre tombait sur la maison et qu’un incendie se propageait à la toiture, Madame Yvonne viendrait tapoter à l’huis.

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Commentaires
L
Tante Yvonne si ma mémoire est bonne a son brevet de secouriste... Si on parle bien de la même :o))
M
Cela m'aurait étonnée que vous n'ayiez pas tout prévu !.... Deux marches pour éviter l'invasion...
C
ah Papistache, je suis loin du Rhône, même loin de la Saône et même un peu loin de l'Azergues petite rivière bien moins connue mais plus proche de chez moi. Non ce qui pose problème et qui a posé problème cette nuit chez nous, c'est une terre argileuse qui finit par ne plus retenir l'eau, un terrain en pente, des tabourets de gaz et pour le téléphone qui se remplissent et finissent par se déverser dans le garage. <br /> bisous
C
il y aune légère surestimation sudaméricaine que je ne déplorerai pas...
J
*grand sourire*
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