EXORCISME
La rédaction de ce billet va chasser de mon esprit un récit qui l’habite depuis des temps immémoriaux et qui me hante.
Vous allez lire un texte fondateur de la pensée Papistacherienne.
J’ai oublié et l’auteur et le support et la date de publication.
Tout.
Une requête sur la toile n’a rien donné.
Se pourrait-il que ce texte ait disparu des mémoires humaines ?
Non, quelque part une archiviste méticuleuse l’a répertorié.
Je vous l’offre pour m’en délivrer, cultivez-le !
A son auteur
momentanément
mort !
— "Monsieur ! Quand on porte un nom ridicule, on ne cherche pas à adopter un enfant !
— Mais, monsieur le juge, si vous acceptiez, je pourrais changer de nom !
— Et comment ?
— Je pourrais retrancher une lettre à mon vilain patronyme pour...
— Vous n’y pensez pas, Monsieur Trognon ! A-t-on jamais vu un enfant s’épanouir en s’appelant Rognon !
— Deux ?
— Ognon, déjà pour un légume ça me tire les larmes, alors pour un enfant !
— Trois ?
— Gnon ! Pour qu’il soit le bouc émissaire des voyous de son école et rentre couvert de bleus et d‘ecchymoses !
— Quatre ?
— Non ! Faut-il vous le dire encore ?
— Cinq ?
— On ! Trop vague, trop indéfini, il se perdrait dans la masse.
— Six ?
— N ? Appelle-t-on son enfant N ? Pourquoi pas X ? Non, Monsieur, on n’adopte pas quand on s’appelle Trognon !"