Saturnal
Il fut un temps
où je m'ingéniais
à composer
une image
pour chaque thé
dominical.
En voici trois, pondues du jour (de la veille du jour, enfin, vendredi ! quoi ! N'allez pas croire que le soleil soit levé à 6 h 01, un samedi de surcroît) trois au parfum du mois (si vous en voyez plus c'est que j'aurai changé d'avis en cours de publication).
J'ai volontairement négligé les violettes
dont un proverbe dit qu'en avril elles sentent le pourril.
J'ai également évité de photographier le muguet,
d'aucunes m'accuseraient de poster des images de l'an dernier (ce qui outre le fait de passer pour une calomnie serait de la pure fiction, j'ai déjà oublié où j'ai rangé mes photographies de cet hiver ! ! ! )
J'ai ciblé le pêcher
parce que la pluie annoncée du week-end le malmenera, assurément.
J'ai cadré les narcisses si purs, si blancs, si pudiques qu'ils cachent leur cœur ;
le soir, je tire les rideaux quand je me déshabille, de crainte de les choquer.
J'ai retenu dans ma sélection les anémones patriotiques.
Et puis, il a fallu rentrer pour peler les carottes ( quoi ? j'ai dit les carottes, pas les Fanes, irais-je peler des Fanes ?) pour les accommoder avec quelques clous de girofle (j'aurais pu montrer les giroflées, je ne l'ai pas fait !) et force oignons (nous aimons bien les oignons (qu'ici, jamais nous ne confondons avec bulbes, tubercules, griffes, gousses,rhizomes ou caïeux )) sans oublier (le pourrions-nous ?) deux ou trois gousses d'ail préalablement écrasées du plat de la lame du couteau.
Mais je voulais vous entretenir des fleurs gardiennes du jardinet en nos absences
et, me voilà, vous narrant une plate recette de carottes à l'étouffée.
Allez, jouissez de la vue de ces gentilles corolles épanouies.
Vous avez lu, qu'aujourd'hui, je prends bien garde d'éviter de citer, ici, le moindre nom d'animal, sinon le mien, que je dépose au bas de ce billet saturnal.
Papistache